Biographie d'Etienne-Nicolas Méhul et de Marie-Joseph Chénier.
 

Etienne-Nicolas Méhul.


Etienne–Nicolas Méhul est né le 22 Juin 1763 à Givet (Champagne-Ardenne) et mort de la tuberculose le 18 Octobre 1818 à Paris à l’âge de 54 ans. Il est un compositeur français. Son père était maître d’hôtel du comte Montmorency. A la mort du comte, son père est alors obligé de devenir un marchand de vin. Ce métier lui rapporte peu, la famille est très pauvre. Les parents d’Etienne-Nicolas Méhul ont connaissance des aptitudes de leurs fils mais n’ont pas les moyens de lui payer des leçons. Il apprend la musique avec un organiste de Givet. Grâce à ses aptitudes, à dix ans, il est nommé organiste du couvent des Récollets à Givet.

En 1779, à l’âge de 15 ans, il part à Paris grâce à la bourse d’un mécène avec une lettre de recommandation pour Gluck. Il prit des leçons avec Jean Frédéric-Edelmann, lui-même ami avec Gluck, l’idole de Méhul. Il commence sa carrière de compositeur en adaptant l’opéra populaire Thésée de Gossec. Pour le Concert Spirituel en 1782, il a composé la musique d’Odes sacrées, texte de Jean Baptiste Rousseau. Pendant l’année de ses vingt ans (1783), Etienne- Nicolas Méhul publie son premier livre de composition qui contient trois sonates pour pianoforte.

En 1786, il est admis en franc-maçonnerie à la loge Olympique de la Parfaite Estime où il rencontre de nombreux autres musiciens tels que Gossec et Philidor.

En 1788, il publie son second livre de composition : 3 Sonates pour Piano, op. 2.
Il rencontre enfin Gluck qui l’aide et le dirige vers le théâtre.

En 1790, il crée son premier opéra : Euphrosine. La première représentation fut un succès immédiat. L’année suivante, il présente Cora qui est un échec et ainsi qu’Adrien en 1792 qui sera censuré pour raison politique. Stratonice (1792) et Méliodore et Phrosine (1794) sont des succès sur lesquels repose sa réputation.

Pendant la Révolution française, il compose différents chants et pièces patriotiques de propagande dont Chant du Départ (1794) avec le texte de Marie-Joseph Chénier. Grâce à son engagement, il rentre à Institut de France (Académie française , Académie des inscriptions et belles-lettres , Académie des sciences, Académie des sciences morales et politiques , Académie des Beaux-arts) en 1795. Il est le premier musicien a rentré dans l’Institut. La même année il devient inspecteur au Conservatoire de Paris où il enseigne.
Il enchaîne Le Jeune Henri et Ariodant respectivement en 1797 et 1799.

En 1804, il reçoit la légion d’honneur, titre important qu’il est l’un des premiers français à recevoir avec Gossec et Grétry. En 1806, il crée l'opéra Les Deux Aveugles de Tolède, et en 1807, Joseph. La même année, il obtient le second Prix de Rome (bourse d’étude pour les étudiants en arts). Son opéra Les Amazones en 1811 fut un échec sévère, il arrête sa carrière de compositeur et prend sa retraite. Il quitte aussi ses fonctions au Conservatoire en 1816 et se retire pour six mois à Hyères. A son retour, il meurt de la tuberculose le 18 Octobre 1817.


Marie-Joseph Chénier.
 
 
Marie-Joseph Blaise de Chénier était un homme politique et écrivain français, né le 28 Août 1764 et mort le 10 Janvier 1811 à Paris.

Il est né à Constantinople, puis a passé son enfance à Carcassonne. Il fait ses études au collège de Navarre à Paris. Il a un frère ainé de deux ans, André Chénier. En 1785, il entre dans la Comédie-Française avec une tragédie en deux actes : Edgar, ou le Page supposé. Elle est échec complet. De même pour la tragédie Azémire en 1786.

En 1788, il écrit la tragédie Charles IX ou l'école des rois qui s’oppose à la tyrannie et au fanatisme. Elle est censurée pendant deux ans et grâce aux deux pamphlets envoyés, la pièce obtient l’autorisation de représentation. La première a été présentée le 4 novembre 1789 et est une réussite. Cette réussite continue avec en 1791, Henri VIII et en 1792, Caïus Gracchus.

Il est élu député de la Seine-et-Oise à la Convention le 15 Septembre 1792 et garde cette fonction jusqu’au 26 Octobre 1795. Il s’ensuit Fénelon (1793) et Timoléon (1794). La même année il produit plusieurs hymnes et chants révolutionnaires dont le Chant du Départ.

Lui-même ainsi que son frère André sont enthousiastes face à la Révolution mais devant la violence de la période, André Chénier décide de publier Avis au peuple français sur ses véritables ennemis. Cet avis est la cause de son emprisonnement à Saint-Lazare. Il y reste deux jours puis est guillotiné. Marie-Joseph est alors accusé de ne pas avoir pu empêcher la mort de son propre frère. Longtemps, il ne répond pas à l’accusation mais c’est en 1797 qu’il décide de se défendre et qu’il rédige l'Épître sur la calomnie. Il était membre du Tribunat lors du consulat mais est renvoyé de cette assemblée.

Il est ensuite nommé inspecteur général des études de l’Université. Il diffuse sa tragédie Cyrus qui ne plaît pas à Napoléon. Il démissionne de son poste. Il donna pendant plusieurs années des cours de littératures qui lui permirent de vivre modestement. Il meurt d’une simple maladie qui s’était aggravée.


Lien vers la version anglaise : http://tpe-poetes-engages.wifeo.com/etienne-nicolas-mehul-and-marie-joseph-chenier-biography.php



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